Imperial Struggle - partie de tournoi

 

Imperial Struggle


Ou l’art de porter la perruque poudrée. Je vais relater ici une partie m’opposant à un joueur originaire de Géorgie, aux USA. Cette partie est l’une des nombreuses disputées lors d’un tournoi par email. Nous en sommes à la seconde ronde.


Le choix des camps

Malgré quelques jusque-boutistes qui persistent à affirmer que le jeu est équilibré, on ne peut que constater le nombre élevé de victoires françaises ( 60 à 80 % selon l’expérience des joueurs ). Du coup, un système de pari pour le camp français s’organise. Chacun donne le nombre de points de traité qu’il donne à son adversaire pour jouer les lys. Bizarrement, personne ne propose de points pour jouer la perfide Albion ( autant pour les jusque-boutistes suscités ). Il semble convenu qu’un point de traité est trop peu et que trois est trop généreux. Deux points semblent le juste prix.

M’étant farci l’anglais lors du tour précédent, je paie ce prix et m’installe aux destinées de la France. 

 

Les ministres

Le choix des ministres est varié. Les Huguenots sont considérés comme vraiment pourris, aussi, il reste quatre choix possibles. Les Cardinaux ministres permettent, sauf malchance chronique, de profiter de 6 points de diplomatie gratuite sur deux tours. Ils sont OP, comme disent les jeunes.

John Law permet de réduire sa dette et il est plus efficace avec un pied en Ecosse. Du coup, il est souvent employé en combinaison avec les Jacobites, qui vont voir un investissement nécessaire au pays du whisky et la perdrix.

Enfin le roi Louis XIV dispose de deux mots-clés, ce qui le rend versatile pour les cartes événements. Il donne aussi un bonus de points de victoire en Europe, ce qui peut être contre-productif ( nous verrons pourquoi tout à l’heure ).

Je choisis donc les Cardinaux et le Roi. On va faire historique. Dehors les protestants et les banquiers. Pour les Jacobites, on verra, il est possible d’obtenir la carte gratuitement à la guerre de Succession d’Autriche en y mettant les moyens. 

 

Les règles optionnelles (ou pas)

Nous jouons malheureusement avec la règle espagnole, qui impose une perte au niveau diplomatique pour chaque conquête sur l’Espagne. C’est peut être historique mais ludiquement, c’est navrant. On assiste à un concours de sous investissement au niveau de la guerre de Succession d’Espagne, chacun y envoyant le moins de forces possibles pour surtout ne rien gagner ( et donc ne rien perdre ensuite ). Cela gèle artificiellement une partie du plateau, ce qui est dommage.

Autre point qui me hérisse, c’est la gestion des ressources commerciales. Elles sont tirées au hasard à chaque tour et peuvent conduire à des écarts importants entre les deux joueurs. Celui qui s’est construit un avantage dans une matière va pouvoir le rentabiliser en cas de tirage chanceux. Je préfèrerais que, comme les récompenses de domination, les matières premières soient alternées d’un tour sur deux.


Tour 1

Le tirage des tuiles d’investissement est assez équilibré. Je commence par de la diplomatie et m’assure de la Savoie, de la Sardaigne M

on adversaire se concentre lui en Écosse et Irlande. Un anglais sérieux doit s’assurer que les jacobites ne l’emportent pas trop.

J’enchaîne avec la révélation des cardinaux et m’empare du Danemark, de la Prusse et avec une carte, de la Russie. Me voila à la tête d’une belle collection de pays.


L’anglais riposte en Inde en courtisant les Marathes. Je le contre à mon tour et récupère ce mineur à la tuile avantage bien intéressante.

Devant le peu de tuiles investissement attirante, mon adversaire va récupérer les Hurons puis s’assurer du commerce du sucre aux Caraïbes. Pour ma part, je sécurise l’Amérique du Nord et parsème le monde de conflits avec les tuiles avantages glanées en début de tour.


Au décompte de victoire, l’anglais est en tête au niveau commercial. Il emporte le sucre et le tabac alors que le coton est à égalité. Il gagne aussi le prestige européen grâce à ses flottes cinglant sur les côtes européennes. A l’issue de ce décompte, le curseur est à 10 Vps, bien bas.


Heureusement, les armes de la France vont l’emporter sur de multiples théâtres. Nous gagnons en Europe et réclamons la baie de l’Hudson. Nous l’emportons aussi en Espagne et choisissons de récupérer San Augustin mais cela nous coûte une zone de prestige espagnole. L’Amérique et les Jacobites s’équilibrent en terme de points.


 

Il est utile de rester à 15 Vps ou en dessous pour le choix de l’initiative. Certains tours voient une disparité dans les tuiles investissement et c’est à mon avis lors de ces tours que le jeu peut changer de vainqueur. Il est utile de garder une bonne position sur le plateau tout en ne performant pas trop au tableau des scores.

Commentaires

  1. Bonne idée, la mise pour le camp. C'est quoi le tie-breaker (si chacun mise 2 points de traité)?

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  2. Il n'y a pas de tie breaker. On tire au sort celui qui commence l'enchère puis on procède par incrément d'un TRP.

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