La marée grise

La marée grise


Le mois d’août va être une période de souffrance et de doute pour l’armée rouge. Jusqu’où reculer ? Faut il abandonner les villes ou tenir dedans « quoi qu’il en coûte ? »La décision prise est de tenir au Nord tout en lâchant sur les autres fronts. Du 7 au 21 août, l’armée soviétique recule, gênée par son manque de mobilité. L’infanterie en zoc au début du tour ne peut pas bouger en phase de mouvement spécial, le jeu allemand consiste à coller les frontoviks à la culotte pour les bloquer sur place. Avec 4 hexs de recul par tour, il devient plus facile de les rattraper puis de les encercler.

Côté allemand, on est confiant en ce début août : les russes en pleine déconfiture abandonnent le cours du Dniepr pour courir à toutes jambes vers l’est. Ils laissent en arrière plusieurs unités sacrifiées qui vont faire office de points de fixation pour éviter une exploitation allemande trop rapide.

Au nord, Smolensk est abandonnée, il faut protéger Moscou. Au centre, la ligne russe encore solide recule vers une ligne Orel-Kharkov. Au sud, Dnepropetrovsk est fortifiée et garnie d’un corps d’infanterie de la garde et d’une armée complète. 


La semaine suivante voit les allemands s’élancer à la poursuite des soviétiques. Une fois encore, le manque d’effectifs est flagrant. Il n’y a pas assez de troupes pour à la fois assiéger les villes et poursuivre efficacement les fuyards. Le fantassin axiste, de même que son homologue russe, bouge peu.

Du côté russe, on s’organise pour priver la wermacht de villes où poser des Qgs. Au centre, la logistique allemande est encore dans le Pripet alors qu’il faut attaquer Moscou ou Kharkov ou Stalino. Laissant encore une fois des unités sacrifiées, la Stavka bloque les villes de Rzhev, Briansk, Viazma et Sumy. Empêcher l’allemand d’y poser un QG en août 3, c’est s’assurer que les pointes ennemies ne seront pas ravitaillées avant Septembre 3. On commence à jeter des coups d’oeil sur le calendrier.

A Moscou, on décide de préparer un contre. Des points d’offensive sont stockés. Depuis Stalino, un front est créé. Il s’avance hardiment vers l’ennemi, sans l’attaquer pour l’instant. 


Le mois d’août se termine enfin. Les espoirs d’effondrement russe semblent maintenant chimériques. Le soviétique s’est rétabli. Pour la première fois depuis juin, des Qgs allemands passent en mode offensif. Odessa et Dnepropetrovsk sont assaillis, sans succès. A Sumy, des combats furieux aboutissent juste à un repli de la 24ème armée soviétique.
Signe de danger immédiat, le QG Centre vient se placer à Rzhev. Moscou sera attaquée !

A son tour, Staline ordonne une contre offensive générale. Les T34 appuyés par les Katioushas s’élancent vers les lignes allemandes. Les panzers qui participent au siège de Dnepropetrovsk sont brutalement assaillis et ne tiennent qu’en acceptant des pertes. Le corps de cavalerie roumaine est chassé par les derniers KV1 encore en service dans l’armée rouge. 

Depuis Léningrad, une autre offensive vient s’emparer de Novgorod. Le russe a prouvé qu’il pouvait mordre.

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