Nec Pluribus Impar

 

Nec Pluribus Impar


A l’issue de la guerre de Succession d’Autriche, l’Angleterre est blessée mais pas morte. Les défaites successives ont généré un important stock de points bonus ( Treaty points ). La gestion de ces points est primordiale pour revenir dans la course. Gaspillé sur des théâtres mineurs, ils ne serviront qu’à retarder l’échéance.


Un des enjeux majeurs de la Guerre de Sept Ans qui va s’ouvrir est la bataille de l’Atlantique ( déjà ). C’est le moment où la supériorité navale anglaise va servir à quelque chose. Un succès en mer peut briser définitivement la puissance navale de l’autre camp. Mon adversaire l’a bien compris et il va s’employer à empiler un maximum de bonus dans ce but. Il prend deux tuiles bonus et joue l’événement « Byng » qui donne un bonus de +2 supplémentaire. Devant cette puissance réunie, je décide de ne pas tenter de l’emporter mais de faire de la gestion de crise en recherchant le match nul ou la défaite mineure qui donne seulement quelques points de victoire à l’autre camp.


En Inde, la situation se gâte. L’anglais joue la carte « Hyder Ali » qui peut être décisive sur ce théâtre d’opération. Elle permet de s’emparer de deux alliés indiens, renversant les alliances anciennes. Je me retrouve en difficulté là où je ne m’y attendais pas. J’arrive néanmoins à gérer la crise en posant des conflits sur les princes indiens qui m’ont trahi.


Les attaques anglaises répétées ont eu raison d’une partie de la domination française. Heureusement, il y a un domaine où je règne sans partage, c’est celui de la dette. J’obtiens l’une des cartes qui permet de gagner des points de victoire grâce à l’écart de dette. C’est un carton plein. Désormais, je vise la victoire au score. J’accepte de perdre militairement, ce qui est peu couteux en PV et en contrepartie, je domine le commerce qui réduit ma dette et fait progresser mon score.


La Guerre de Sept Ans est une victoire mineure anglaise. L’anglais échoue à dominer militairement l’Atlantique et ne l’emporte que de peu aux Amériques et aux Indes. En Europe, la diplomatie française s’impose. Peu de changement au score et quelques conquêtes outremer pour l’anglais.



Etat du monde à la fin de la guerre de Sept Ans

Le dernier tour de paix avant la Guerre d’Indépendance Américaine voit le score français progresser doucement vers les 30 points. Désormais étouffé par les efforts financiers qu’il a du consentir, l’anglais ne dispose plus d’aucune ressource extraordinaire. Au contraire, le ministre Turgot permet à la France de gagner deux points d’action pour un seul point de dette engagé. C’est très efficace quand vous avez su vous préserver une marge confortable.


Sans surprise, la période de paix s’achève à 29 points de victoire en faveur du français. La guerre éclate donc et a raison des finances anglaises. La perfide Albion doit reconnaître la domination française sur le monde !


Cette partie a été instructive. Imperial Struggle est comme une course de fond. Il est impossible de gagner tout de suite. Il faut ménager ses efforts et pousser l’adversaire à la faute en lui faisant accumuler des pénalités. La bonne gestion de son économie est tout aussi importante que les victoires sur le champ de bataille.


Au vu du nombre de pratiquants et des tournois organisés, Imperial Struggle est incontestablement un succès. Pour ma part, ce ne sera jamais mon jeu préféré sur la période. Trop « mathématique » et sans souffle épique. Mais il vaut le détour et peut servir de point d’entrée sur une période injustement méconnue.

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