Dans l’ombre de Napoléon

 

Dans l’ombre de Napoléon


Novembre et la boue viennent calmer les ardeurs allemandes. Peu de mouvement et de combats. La Wermacht se contente de résorber doucement la poche dans laquelle se débattent quatre armées. Le russe essaye désespérément de s’extraire mais le rideau germanique est trop fort.

En Crimée, le QG roumain profite d’une belle arrière saison et de l’absence d’ennemi pour préparer le siège de Sébastopol. Celui ci s’annonce difficile, il faudra surement attendre 1942 pour s’emparer du port stratégique sur la Mer Noire.

La seule action offensive soviétique se situe dans le no man’s land entre Kalinin et les Monts Valdaï. Quelques corps s’y aventurent timidement pour tenter de menacer le GQ Nord qui ravitaille l’attaque sur Moscou. Celle ci marque le pas, la météo et l’absence de soutien aérien empêchant toute offensive correcte.


La fin du mois de novembre voit un redoux inespéré. Le soleil brille de nouveau sur le nord de l’URSS. Il ne reviendra pas avant trois mois, autant en profiter.

Immédiatement, le retour de la mobilité permet de tronçonner l’armée rouge entre Orel et Voronej. Une autre poche menace de s’y former. La Luftwaffe étrille de nouveau la VVS. De nouveaux appareils équipent désormais les russes, un stuka en fait les frais. Mais dans l’ensemble, le ciel reste allemand.

Le QG sud tente pour sa part de prendre Stalino. On sollicite tout ce qui vole et on active les roumains. L’appui aérien se révèle décisif et la ville tombe. Un corps de panzers s’y précipite.

Mais Staline ne s’avoue pas vaincu et ordonne une contre-attaque sur la ville. Les soviétiques engagent alors leurs nouveaux avions d’appui au sol et contre toute attente parviennent à l’obtenir. Médusés, les tankistes allemands reçoivent des bombes sur le coin du museau. C’est une première depuis juin 41 !

La surprise est telle que la ville revient aux mains des russes. Difficile échec pour le GA Sud qui envisageait d’y hiverner. 

 



Dans la partie occupée de l’URSS, les partisans s’avèrent une nuisance épisodique. Les marqueurs de partisans sont tirés au sort et donnent des résultats aléatoires qui vont de rien du tout à une demi perte en personnel. Il leur est aussi possible de couper le ravitaillement d’un corps ou empêcher de bouger une unité. On sent qu’il va falloir s’en occuper.

--------------------------------------------------------------------------------------

Décembre et ses premier flocons arrivent à leur tour. La neige empêche le soutien aérien mais permet toujours une certaine mobilité. Au vu des trous béants dans le dispositif soviétique, cela convient parfaitement à l’Axe. Le restant de la poche de Kursk est éliminé et on prépare la poche d’Orel. Le joueur soviétique doit vraiment faire attention au tempo de son recul. Le manque de mobilité de sa ligne lui interdit tout mouvement d’ampleur. Il faut être prêt au grand bond en arrière quand se profile une possibilité d’encerclement.

La Wermacht remonte dans le dos des troupes russes et s’avance vers Voronej. Du côté de Stalino, on étend la ligne pour prendre les russes à revers.

Les attaques russes manquent de punch. Un corps panzer accepte de reculer pour éviter de prendre des pertes. Ailleurs, on serre les fesses. Si l’hiver ne vient pas au secours de la Stavka, on cours à la catastrophe.


C’est alors que la Russie révèle son vrai visage. Le blizzard s’installe et vient geler le pays entier. Les effets sur le combat et le mouvement ne diffèrent pas de la neige. Par contre, au début de chaque tour soviétique, l’allemand subit des pertes automatiques s’il est en contact avec le russe. Et ça pique très fort. Au premier tour de blizzard, ne connaissant pas la règle, je suis resté un peu trop au contact. Bilan: onze pas de perte à subir. Soit plus que toutes les pertes infligées par l’armée rouge pendant deux mois.

La règle est très bien trouvée. Plutôt que de rajouter des troupes surnuméraires en hiver ou de donner un bonus au combat aux russes qui pourrait ne servir à rien si celui ci était en trop mauvaise position, on rend le frontovik urticant. L’allemand DOIT reculer.

C’est la mort dans l’âme, alors que la poche d’Orel venait de se refermer sur six armées soviétiques, que l’OKH donne l’ordre de recul. La Wermacht tente se s’accrocher tout de même autour des troupes encerclées mais les russes contre attaquent. Enhardis par le mauvais temps, ils percent la poche et libèrent les encerclés. Puis ils viennent se mettre au contact des allemands.

Le terrain conquis à tant de frais est libéré pied à pied. Intelligemment, le russe vient attaquer les points où l’on ne peut pas reculer : les Qgs. Les ramener en arrière serait une perte de trois semaines pour les allemands. L’OKH, dans l’euphorie de la fin novembre, à repositionné le QG centre à Millerovo. La position va être difficile à tenir ! 


 

En cette fin d’année, le terrible hiver russe a fait son œuvre. Un front Tula- Voronej est en cours de formation alors que Moscou est sauvée pour le moment. Malgré les lourdes pertes subies depuis le début de la campagne, l’armée rouge est toujours présente. Le poids de la guerre se fait tout de même sentir : l’immense réserve humaine russe est en train de se tarir. Durant l’été 41, le russe peut dépenser jusqu’à 8 points de renforts par tour. A ce stade, il est arrivé à 5 points et commence à économiser.

De son côté, l’allemand arrive au bout de ses réserves : il lui reste 8 points de personnel et 5 points d’équipement.

La guerre éclair est terminée, on s’engage dans un long conflit d’attrition.

Commentaires

  1. Très tendu, l’allemand va-t-il pouvoir reproduire les offensives de début 42....
    Ce qui fait bizarre c’est les trous dans le front

    RépondreSupprimer
  2. Je le dis en français parce que mon honorable adversaire ne le parle pas ;) : je vais devoir rapatrier les forces qui assiègent Sébastopol pour garnir un peu le front et sélectionner des cartes qui permettent de solliciter des renforts.
    Pour les trous, c'est particulier. Au début, on pense que s'il y a trou, on peut s'y engouffrer et aller chercher des objectifs lointains mais il y a la laisse du ravitaillement qui l'empêche. Vu l'échelle du jeu, on peut considérer qu'un pion armée est posé sur un hex mais qu'il est en fait réparti sur une zone.
    En ce qui concerne les offensives de 42, elles vont avoir lieu car les QGs allemands seront en place au plus près du front. La ligne atteinte est peu ou prou la ligne historique. On va vite arriver à Stalingrad, vu l'échelle de la carte.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

DARK SUMMER - L'analyse d'un ami

The Dark Summer - el relato de un amigo

The Dark Summer - analysis from a friend