Le siège de Long San

  Novembre 1950, le monde retient son souffle. La forteresse assiégée de Long San va t'elle tomber aux mains des hommes du général Giap ou tiendra t'elle, si proche de la frontière chinoise ? 

Une fois la routine du tour assimilée, Tonkin est un jeu très facile à pratiquer. Les aides de jeu sont bien faites et permettent de se passer des règles rapidement. La phase de renfort demande un choix aux deux camps: il est possible de demander des renforts, des dépôts de ravitaillement ou un mélange des deux. Le VietMinh opte pour la dernière solution. Il a peu de dépôts et il doit refaire un peu les pertes subies le mois précédent. Côté français, le maintien de la ville de Long San a permis de conserver les nombreux dépôts qui s'y trouvent. Ce sera donc un plein wagon de renforts pour réparer les unités motorisées et fluviales qui ont le plus souffert le dernier tour. 

Côté français, on s'aperçoit que tenir la frontière chinoise va être difficile à long terme. Il n'est possible de renforcer des unités blessées qu'à proximité d'une ville ravitaillement ou d'un QG. En l'absence d'une telle unité, tout le ravitaillement disponible se concentre sur le delta. Il va donc falloir faire tourner les unités et les placer au repos. Le VM, pour sa part, dispose de l'aide généreuse de la Chine, qui lui permet de se soigner sur place. 

La phase de mouvement voit peu d'action dans le delta. Prudent, l'oncle Ho ne s'y est pas risqué de nouveau. Le dernier Thueu Doan encore présent part en courant vers les collines. La RC4 est infesté de guérillas, il faut deux actions successives au 2ème BPC et au 1er REI pour dégager la route. Les combats sont sanglants mais le but final est atteint: la garnison est renforcée et l'artillerie se positionne pour pilonner la jungle infestée de communistes. 

La phase d'action débute toujours par une initiative viet. Giap calcule rapidement les possibilités. Il a une opportunité d'attaque risquée avant de recevoir le déluge de feu qui se prépare. L'assaut est donc mené, à 2 contre 1. C'est beaucoup moins confortable que les tours précédents où le ratio s'établissait à 5 contre 1. On fait de nouveau appel à l'ardeur bolchevique des camarades. C'est un échec total: les soldats du peuple refusent de s'élancer sur les positions françaises, solidement établies. Un nouvel échange sanglant pour le VM. A son tour, le Corps Expéditionnaire Français reprend la main et profite de son avantage majeur: utiliser son artillerie et son aviation sur des concentrations de forces importantes. Tout le reste du mois va être un long calvaire pour le VM qui subit des bombardements incessants. Finalement, le siège est levé et les troupes se dispersent dans la jungle. 

L'offensive VM est brisée. Une faible tentative est lancée en direction de Cao Bang, poste le plus au nord de l'Indochine sur la frontière chinoise mais la retraite consomme tous les moyens opérationnels du VM. 

Ce scénario, court, s'achève donc sur une victoire conséquente du camp français. 

 

 

Plusieurs analyses suite à cette partie: si le VM n'arrive pas à déstabiliser le français au nord au premier tour, il s'use vite dans un combat traditionnel qu'il ne peut pas gagner en début de guerre, faute de moyens modernes. 

Les renforts du tour 3 sont censés compenser les pertes de la RC4. En cas de victoire française, leur nombre est suffisant pour faire basculer la campagne en une chasse au VM dans la jungle. Peut être faudrait il limiter leur apparition en cas de situation victorieuse. Il y a un effet d'entraînement dans la victoire, celle ci donnant des points au français pour s'acheter de nouvelles unités, qui lui donnent des capacités pour gagner plus de points, et ainsi de suite... 

Nous avons décidé d'arrêter là cette partie d'essai et nous allons nous lancer dans la campagne, en reprenant la situation à la fin de la bataille de la RC4, avec son issue historique cette fois ci. A suivre, la bataille pour Hanoï !